Les 10 principes de l'économie

27-11-2008 à 20:13:58
Introduction


Le terme économie est dérivé d’un terme grec qui signifie « celui qui tient la maison ». Un ménage et une économie doivent prendre de nombreuses décisions : qui travaillera ? que produire ? quelles sont les ressources ? qui consommera ?


La gestion des ressources dans une société est importante car ces ressources sont rares.


Rareté signifie que la société ne peut satisfaire les besoins de tout le monde.


L’économie est l’étude de la manière dont la société gère ses ressources rares. Les économistes étudient comment les individus décident, comment ils interagissent, les forces et les tendances qui affectent l’ensemble de l’économie.

1. comment les gens prennent leurs décisions


principe n°1 : les gens doivent faire des choix


pour obtenir une chose qui nous tente, il nous faut en général renoncer à une autre chose que l’on aime. Prendre une décision revient donc à comparer 2 objectifs.


Considérons des parents qui doivent décider comment dépenser le revenu familial. Ils peuvent acheter de la nourriture, des vêtements ou s’offrir des vacances. Ou bien, ils peuvent économiser une partie de leurs revenus pour leur future retraite ou pour financer l’éducation de leurs enfants. Chaque franc qui sera dépensé sur l’un de ces biens ou services est un franc qui ne sera plus disponible pour un autre bien ou service.


Quand les individus sont regroupés en sociétés, ils sont confrontés à d’autres types de choix. Le choix traditionnel oppose « le beurre aux canons » . plus l’on dépense en défense nationale pour protéger nos côtes contre une éventuelle agression (les canons) moins il restera à dépenser pour améliorer notre niveau de vie à l’intérieur (le beurre).


La société doit aussi choisir entre efficacité et équité. L’efficacité c’est la capacité d’obtenir le plus possible à partir des ressources rares de la société. L’équité consiste à distribuer équitablement entre les membres de la société les produits de ces ressources.

En d’autres termes, l’efficacité se réfère à la taille du gâteau et l’équité s’intéresse à la façon de le partager → les 2 objectifs sont en conflit.



principe n°2 : le coût d’un bien est ce à quoi l’on est prêt à renoncer pour l’obtenir


prendre une décision implique d’être capable de comparer des coûts et des bénéfices des diverses options possibles. Mais dans de nombreux cas, le coût d’une action n’est pas aussi évident qu’il le paraît.

Ex : étudier à l’université (renoncer au salaire pendant le temps des études) ou travailler


Le coût d’opportunité d’un bien, c’est ce à quoi on renonce pour obtenir le bien désiré. Il faut être capable d’évaluer le coût d’opportunité associé à chaque action possible.

principe n°3 : les gens rationnels pensent en termes marginaux


de nombreuses décisions de la vie courante impliquent des petits ajustements à la marge d’un plan d’action préexistant. Les économistes appellent ces ajustements des changements marginaux. la plupart du temps, les meilleures décisions sont prises en raisonnant en termes marginaux.

il faut comparer les bénéfices et les coûts additionnels d’un choix :

* bénéfice marginal => BM
* coût marginal => CM

les changements marginaux dans les coûts ou bénéfices motivent les gens à changer leur comportement. Un décideur rationnel n’engage une action que si et seulement si le bénéfice marginal de celle-ci est supérieur à son coût marginal.

principe n°4 : les gens réagissent aux incitations


dans la mesure où les individus prennent leurs décisions en comparant coûts et bénéfices, leur comportement changera quand les coûts ou les bénéfices changeront. En d’autres termes, les gens réagissent aux incitations.


L’influence des incitations sur le comportement des agents économiques est un point extrêmement important pour les hommes politiques à l’origine des politiques publiques.


2. comment les gens interagissent


principe n°5 : l’échange peut être profitable à tous


les échanges entre 2 nations profitent aux 2 partenaires même si on parle de concurrence entre pays.


Les individus profitent de leur capacité d’échanger. Dans une économie, chaque famille est en concurrence avec toutes les autres et la concurrence engendre des bénéfices.


L’échange avec les autres permet à chacun de se spécialiser dans les activités qu’il fait le mieux (agriculture, confection, construction). Grâce aux échanges, les gens peuvent s’offrir une plus grande variété de biens et services à moindre coût.


principe n°6 : en général, les marchés constituent une façon efficace d’organiser l’activité économique


dans une économie de marché, les décisions de l’organisme central de planification (cf pays communistes) sont remplacées par les décisions de millions d’entreprises et d’individus. Les entreprises décident de leur production et de leurs emplois et les individus choisissent l’entreprise pour laquelle ils vont travailler et ce qu’ils achèteront avec leurs revenus.


Ces firmes et ces ménages sont en relation au sein du marché, où les prix et l’intérêt individuel guident les décisions à prendre.


Les entreprises et les individus actifs sur un marché se comportent comme s’ils étaient guidés par une main invisible qui favorise l’émergence de résultats favorables à tous. Les prix sont l’instrument par lequel la main invisible organise l’activité économique. Les prix reflètent à la fois la valeur d’un bien pour la société et son coût de fabrication.


Quand le gouvernement empêche les prix de s’ajuster librement à l’offre et la demande, la main invisible ne peut plus jouer son rôle de coordinateur. C’est pourquoi, les impôts nuisent à l’efficacité de l’allocation des ressources : ils déforment les prix et donc les décisions des ménages et entreprises.


principe n°7 : le gouvernement peut parfois améliorer les résultats du marché


quand les marchés échouent, il y a 2 raisons qui poussent le gouvernement à intervenir :

* améliorer l’efficacité
* promouvoir l’équité.


Grâce à la main invisible, les marchés allouent en général les ressources de manière efficace mais elle est parfois en panne.


Les économistes utilisent le terme défaillance de marché pour désigner une situation dans laquelle le marché seul ne parvient pas à allouer les ressources efficacement.


La défaillance de marché peut engendrer une externalité qui est l’impact sur le bien-être d’autrui des actions d’un individu.

La défaillance de marché peut également trouver son origine dans le pouvoir de marché qui représente la capacité d’un individu ou d’un petit groupe de manipuler indûment les prix du marché et à ce moment-là la main invisible est encore moins capable d’assurer une distribution équitable de la prospérité économique (objectif de l’impôt sur le revenu ou du système de sécurité sociale).


3. comment fonctionne l’économie dans son ensemble



principe n°8 : le niveau de vie dépend de sa capacité à produire des biens et services


le niveau de vie peut être mesuré de plusieurs manières comme le revenu par tête ou le produit national. Les différences dans les niveaux de vie entre les pays s’expliquent par des différences de productivité des pays.


La productivité est la quantité de biens et services produites par heure travaillée.La relation entre productivité et niveaux de vie a de profondes implications en matière de politique publique. Afin d’améliorer les niveaux de vie, les hommes politiques doivent augmenter la productivité en favorisant une meilleure formation des travailleurs, en mettant à leur disposition les outils de production adéquats et la meilleure technologie possible.

principe n°9 : les prix montent quand le gouvernement imprime de la monnaie


l’inflation est l’augmentation du niveau général des prix. Une des causes de l’inflation est l’excès de croissance dans la quantité de monnaie en circulation car quand le gouvernement crée de grandes quantités de monnaie nationale, la valeur de celle-ci diminue.


principe n°10 : à court terme, la société doit choisir entre inflation et chômage


on considère souvent que réduire le taux d’inflation contribue à augmenter momentanément le taux de chômage, expliqué par la lenteur d’ajustement de certains prix (on dit qu’ils sont rigides à court terme). Ce compromis à court terme entre inflation et chômage est décrit par la courbe de Phillips.
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27-11-2008 à 20:13:58
Mots-clés :


* rareté : caractère limité des ressources de la société

* économie : étude de la manière dont la société gère ses ressources rares

* efficacité : capacité de la société à tirer le maximum de ses ressources rares

* justice ou équité : capacité de répartir équitablement les fruits de la prospérité entre tous les membres de la société

* coût d’opportunité : ce à quoi il faut renoncer pour obtenir quelque chose

* changement marginal : petit ajustement d’un plan d’action

* économie de marché : économie qui reponse sur les décisions décentralisées des ménages et des entreprises se rencontrant sur les marchés des biens et services pour allouer les ressources

* défaillance de marché : situation dans laquelle le marché, livré à lui-même ne parvient pas à allouer les ressources efficacement

* externalité : effet du comportement d’un agent sur le bien-être d’un tiers

* pouvoir de marché : capacité d’un agent économique (ou d’un petit groupe d’agents) d’influer sur les prix du marché

* productivité : quantité de biens et services produite par heure travaillée

* inflation : hausse du niveau général des prix de l’économie

* courbe de Phillips : compromis de court terme entre inflation et chômage