M431 - Chapitre I - l'Etat et l'Economie

12-09-2009 à 18:25:54
Economie générale
Module 431


Chapitre I – l'Etat et l'économie

I – De l'Etat gendarme à L'Etat providence



L’Etat est un agent économique (puissant) et ses interventions font donc l’objet de divergences.
Le premier critère pour mesurer l’intervention de l’Etat : ses dépenses publiques.
Quand on veut comparer différents pays ou différentes époques, on regarde le montant des dépenses. Le montant des dépenses de l’Etat est en général donné en pourcentage du PIB ou du Revenu National.
Cas français :
- En 1870, l’Etat français a des dépenses qui représentent 8% du Revenu national français.
- En 1970, l’Etat français dépense 35% du revenu national français.
Le cas français n’est pas du tout isolé. Cette augmentation des dépenses de l’Etat, on le retrouve dans tous les autres pays industrialisés.
Loi de Wagner : il y a une hausse des dépenses aujourd’hui en corrélation avec la hausse du revenu national, l’industrialisation, l’augmentation de la population et l’urbanisation.
Ce constat se double d’un changement dans le rôle de l’Etat et la modification de la conception de l’Etat.

L’Etat gendarme :
Situation de 1870. Il a été surnommé par les journalistes. Les dépenses de l’état sont réduites au minimum et elles ne sont pas variées. L’état est là pour faire régner l’ordre et assurer la sécurité des citoyens français. Il faut donc des services de police, une justice et la défense nationale (l’armée). Il n’est pas du tout légitime que l’Etat intervienne dans l’économie car c’est le domaine de l’initiative privée. Si l’Etat intervenait, ça serait néfaste. Ces convictions sont solidement ancrées dans toute l’Europe fin XIXès, mais les français ne sont pas tout à fait comme les autre. Ils ont l’habitude que l’état se mêle des entreprises, de l’économie. (Habitude depuis Louis XIV) => Époque du Colbertisme, qui avait crée des manufactures royales. (Entreprises publiques actuelles).
Les mentalités vont évoluer à la suite de crises. La plus importante est la crise de 1929.
1929 : particulièrement violent, en particulier dans le domaine du chômage. Les allemands se retrouvent avec 6 millions de chômeurs et 12 millions aux Etats-Unis. Les dégâts sont très importants et l’initiative privée ne suffit pas. Un Etat est le seul agent économique assez puissant pour intervenir. Le premier pays ou l’Etat intervient sont les Etats-Unis (paradoxal car EU = pays de la libre entreprise). La première intervention de l’Etat en 1932 avec le New Deal.
Le tournant suivant : 1945. Les pays européens sont détruits et les reconstructions doivent être organisée par l’Etat. A partir de 1945, l’Etat français met en place des administrations centralisées.
A partir de là, les dépenses publiques s’envolent et deviennent de plus en plus diversifiées.
Conception de l’époque (1950-1960) : Sécurité des citoyens, mais sécurité au sens large (physique, sociale, économique).
Surnom d’Etat Providence :
L’Etat offre à la population des services publics notamment dans les domaines de l’éducation et de la santé.
L’Etat décide de créer un organisme spécialisé (Sécu sociale en 1945) pour aider les gens à se soigner et avoir des revenus même âgés (retraite).
A partir de 1975 : étape de contestation. Il apparaît d’abord aux EU (Californie) ou les mouvements organisent une grève de l’impôt, avec explication que les impôts alimentent les caisses de l’Etat (refus d’alimenter état inefficace) et contestation du montant des impôts.

Solution : réduire le rôle de l’Etat (aux EU et en grande Bretagne). En France, pas de mouvement radical, mais dans les années 90 : grandes incertitudes sur le rôle de l’Etat moderne.

II. Les buts de la politique économique.

Politique économique : Ensemble de décisions cohérentes prises par les pouvoirs publics à l’aide de divers instruments et dans le but d’atteindre des objectifs concernant l’économie du pays.
Il faut d’abord fixer les objectifs. Mais il faut se mettre d’accord sur un minimum strictement économique. (4= le carré magique).
- La croissance économique : définir le chiffre souhaité de manière arbitraire. Souvent en France, souhait d’avoir une croissance suffisamment forte pour la création d’emplois. Le calcul du PIB (aujourd’hui contesté). Le PIB est l’addition de tous les biens et services produits dans l’année. Le problème est qu’il y a des nuisances et le souci de l’aspect écologique.
- Le plein-emploi : problème de définition. Le plein emploi ça n’est jamais 0 chômeurs. Cette situation n’existe pas. Il y a du chômage frictionnel. Les personnes peuvent se trouver au chômage pour une courte durée, le temps de trouver un nouvel emploi = chômage incompressible. Plein emploi : entre 2 et 4% de taux de chômage. A cause du changement technologique, certains sont plus employables donc chiffrages plus vraiment valables.
- Stabilité des prix : niveau général des prix => INSEE, indice des prix, méthode de calcul remonte à 1933 sur 266 catégories de production. => relevés de prix dans toute la France, la moyenne pondérée pour tenir compte de la différence entre produit.
Résultat critiquable et régulièrement attaqué : liste des produits, pondération (choix des coefficients), pondération faible pour loyer pourtant différence entre locataire et loueur.
Objectif extérieur : commerce avec l’étranger => équilibrer exportation et importations, être capable de payer imposition sous s’endetter ; au sens monétaire, avoir une stabilité du taux de change.

 Difficile d’atteindre les 4 en même temps.

III. Techniques et contraintes.

On distingue 2 catégories d’instruments :
- De connaissances : outils en France pour bien connaître la situation économique => statistiques (INSEE + organismes internes dans la plupart des ministères + organismes indépendants, par exemple, l’OFCE). elles sont diversifiées, on se sert notamment des comptes nationaux, tenus par l’INSEE.
- D’intervention : permettent de modifier les résultats sur les variables économiques. On y range les instruments monétaire et budgétaire. On choisit en fonction de l’efficacité, de la rapidité d’obtention du résultat.

1/ si cela s’enchaîne bien, objectifs atteint.
2/ Addition des délais => 12 à 18 mois mais avant d’atteindre les objectifs, long. Parfois beaucoup trop quant aux échéances produits, pas comme les gouvernements l’espèrent, désir de rapidité alors que l’économie n’évolue que très lentement.
3/ Schéma s’applique à chacun des 4 objectifs, cependant existe-t-il des incompatibilités entre les objectifs ?
Ex :
- Philips, étude statistique 1857-19857, il constate qu’il y a une relation entre le chômage et le salaire. Dans la période ou le chômage augmente, les salaires baissent. Pour secteur productif, salaire = coût de production donc dans ces périodes, peu de consommations et peu d’inflation au final. Pour Philips relation inverse entre chômage et inflation. Il faut donc faire un choix, incompatibilité entre les 2. Théorie de Philips (courbe) célèbre. Dans les années 75, Philips n’est pus à la mode car de plus en plus de chômage et de plus en plus d’inflation à la fois en Europe (spéculation). 20 ans plus tard, la question a ressurgi, mise en question de la théorie de philips.
- Incompatibilité entre objectif intérieur et extérieur. La France a connu un déficit commercial, problème qui revient régulièrement, difficulté commerciale. Objectif prioritaire : retour a l’équilibre. En cas d’urgence, une seule possibilité : importer moins, donc de consommer moins => méthode efficace. Cependant en baisse de la consommation, baisse des produits français également, entreprises françaises ont donc du mal à vendre, baisse des débouchés => baisse production donc pas de croissance, objectif de croissance non atteint.

Conclusion : Si les objectifs s’avèrent incompatibles, la seule solution est de faire une hiérarchie et des priorités.


--Message édité par le 30-12-09 à 14:32:38--
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